Ainsi va le monde… semble-t-il !
Foin de mauvaises nouvelles ! Voici une belle histoire, celle de la poule, de la vieille dame et de l’aïeul.
Il y a quelques jours, je suis confronté à l’angoisse de la page blanche, sans thème pour mon article dont le délai de remise sera bientôt dépassé. C’est le moment que choisit un excellent ami, patient et collègue, pour m’appeler et me raconter l’aventure qui lui est arrivée 48 heures plus tôt. Première synchronicité !
Il fait beau, tranquille sur sa terrasse, il sirote un café, lorsque deux enfants du voisinage frappent à sa porte. Ils voudraient récupérer leur chien qui est dans son jardin. Ils sont accompagnés de leur grand-mère, c’est elle qui a laissé s’échapper « la bête ». Tout à coup, il entend les caquètements terrorisés de l’unique poule qu’il possède. Il se précipite et la trouve gisant à terre, apparemment morte, le chien est à côté et un des enfants est pétrifié par la scène qu’il vient de voir. Mon ami chasse le cabot. Arrive la mère des enfants qui se précipite sur le chien, lequel se précipite sur un coq qui vient régulièrement déposer ses hommages « aux pieds de la poule ». Tous trois disparaissent du champ de vision… Pour briser l’attente, la grand-mère appelle : « Alors ? » – « Je l’ai » dit la mère en parlant de son chien qui, en fait, est un chien de chasse. « Et le coq ? » – « Il est mort ! ». Mes amis sont très choqués. En fait, il s’avérera qu’autant la poule que le coq, blessés, ont fait le mort, en dernier recours, pour que le chien ne s’acharne pas sur eux.
Intéressant, ce comportement de survie.
Tout est bien qui finit presque bien, gardiens et volaille en sont quittes pour une grande frayeur et quelques blessures sans gravité. Mais que vient faire cet évènement surréaliste dans la vie de ce couple. Pour comprendre, il nous faut connaître la suite de l’histoire. Plusieurs heures se sont écoulées, lorsqu’une nouvelle inquiétude est réveillée chez mon ami. Sa belle-mère qui habite seule a laissé monter un inconnu dans son grenier. L’histoire finit à nouveau bien : l’individu est parti sans autre forme de procès.
Ce qui vient à l’esprit de mon ami est une expression qu’il n’a jamais utilisée : « On a fait entrer le loup dans la bergerie ». Pourtant, l’expression wallonne « el mouquet est dins les pouilles » ou, en français, « le renard est dans le poulailler » sembleraient plus appropriées. Deuxième synchronicité, aurait dit Jung.
48 heures plus tôt, j’avais reçu, en consultation, son fils, patron d’entreprise et petit-fils de la belle-mère. Il voulait comprendre pour quelle raison des relations qu’il avait engagées par amitié le trahissaient. J’ai moi-même pensé au loup dans la bergerie en lui faisant prendre conscience de la confusion dont il était l’auteur en mêlant critères d’amitié et critères professionnels. Troisième synchronicité !
En procédant à une recherche dans son arbre généalogique, nous avons mis le doigt sur le drame vécu par un de ses arrière-grands-pères. Il s’agit d’un aïeul dont un ouvrier en qui il avait confiance a profité des difficultés financières rencontrées par son patron – qui essayait de sauver sa famille – pour lui racheter son entreprise à bas prix et ne même pas tenir ses engagements financiers. Il est troublant de constater cette succession d’évènements indépendants qui pourtant ont tous un sens les uns par rapport aux autres.
Ces deux évènements « softs », la poule et l’histoire de la belle-mère, synchrones de ce qui pousse le petit-fils à consulter, confirment la cohérence du décodage, l’invitent à déposer ce programme désuet et à ne plus le reproduire.
Cerise sur le gâteau, nous avions parié que l’homme qui avait lésé l’arrière-grand-père pouvait porter un nom rappelant le loup, le chien ou le renard. En fait, le nom de son descendant se traduit par : « petit mouton sans personnalité qui suit le troupeau ». Cela semble être la meilleure façon d’infiltrer un loup dans la bergerie.
Le monde irait-il ainsi… au fil de synchronicités ?